(מב) בַּסֻּכֹּ֥ת תֵּשְׁב֖וּ שִׁבְעַ֣ת יָמִ֑ים כׇּל־הָֽאֶזְרָח֙ בְּיִשְׂרָאֵ֔ל יֵשְׁב֖וּ בַּסֻּכֹּֽת׃
Vous demeurerez dans des cabanes sept jours; que chaque indigène en Israel demeure dans des cabanes.
”בַּסֻּכֹּת תֵּשְׁבוּ שִׁבְעַת יָמִים” - דְּתָנוּ רַבָּנַן: ״תֵּשְׁבוּ״ — כְּעֵין תָּדוּרוּ, מִכָּאן אָמְרוּ: כׇּל שִׁבְעַת הַיָּמִים עוֹשֶׂה אָדָם סוּכָּתוֹ קֶבַע וּבֵיתוֹ עֲרַאי.
Les Sages ont enseigné : "Dans les sukkot, tu résideras" (Lévitique 23:42), et ils ont interprété : Résidez comme vous habitez dans votre maison permanente. De là, ils ont dit : Pendant les sept jours, une personne fait de sa soukka sa résidence permanente et de sa maison sa résidence temporaire.
ירדו גשמים הרי זה נכנס לתוך הבית מאימתי מותר לפנות משירדו לתוך הסוכה טפות שאם יפלו לתוך התבשיל יפסל אפילו תבשיל של פול:
(ז)... וכל הפטור מן הסוכה ואינו יוצא משם אינו מקבל עליו שכר ואינו אלא הדיוטות
Si la pluie tombe dans la soukka, on rentre chez soi. A partir de quel moment est-ce le cas ? Lorsque des gouttes entrent qui sont assez grosses pour gâcher notre nourriture, même s'il s'agit de fèves.
RAMA: Lorsqu'une personne est exemptée de [la mitsva] de la soukka, mais ne quitte pas la soukka, elle n'est pas récompensée pour y être restée. Au contraire, il est considéré comme un imbécile.
מצטער פטור מן הסוכה הוא ולא משמשיו [אבל בלילה ראשונה אפי' מצטער חייב לאכול שם כזית] [כל בו] איזהו מצטער זה שאינו יכול לישן בסוכה מפני הרוח או מפני הזבובים והפרעושים וכיוצא בהם או מפני הריח ודוקא שבא לו הצער במקרה אחר שעש' שם הסוכה אבל אין לו לעשות סוכתו לכתחלה במקום הריח או הרוח ולומר מצטער אני: הגה ואם עשאה מתחלה במקום שמצטער באכילה או בשתיה או בשינה או שא"א לו לעשות אחד מהם בסוכה מחמת דמתיירא מלסטים או גנבים כשהוא בסוכה אינו יוצא באותה סוכה כלל אפי' בדברים שלא מצטער בהם דלא הויא כעין דירה שיכול לעשות שם כל צרכיו
Celui qui est incommodé est dispensé de se trouver dans la soukka. (Mais la première nuit, même celui qui est incommodé doit y manger une portion de la taille d'une olive). Qui est incommodé ? Celui qui ne peut pas dormir dans la soukka à cause du vent, des mouches, des puces et de leurs semblables, ou à cause de l'odeur. Mais ceci n'est valable que lorsque la situation est survenue par hasard, après qu'il ait construit la soukka à cet endroit, mais il ne doit pas construire sa soukka a priori dans un endroit malodorant ou venteux, et dire : "Je suis incommodé". REMA: Et s'il l'a construite, au début, dans un endroit où il est incommodé en mangeant, ou en buvant, ou en dormant, ou s'il ne peut pas faire l'une de ces activités dans la soukka parce qu'il craint les bandits ou les voleurs pendant qu'il est dans la soukka, il ne remplit pas du tout son obligation dans la soukka, même dans les activités dans lesquelles il n'est pas incommodé, car elle n'est pas comme une habitation dans laquelle on peut faire tout qu'on a besoin de faire.
אינו יוצא. ולכן יש למחות באותן העושים סוכות ברחובו' שא"א לישן שם מחמת מורא הגנבים [לבוש] אבל אם אינו מתירא לנפשו רק שמתירא שיגנבו כלי תשמישו יוצא דהא יכול להכניסם בליל' לביתו [תשובת רמ"א סימן כ"ט ר"מ]:
Le Levouch (Mordekhai Yaffé, 1530-1612, Prague) écrit : Nous devrions protester contre ceux qui construisent leur sukka dans les rues dans lesquelles il est impossible de dormir, par peur des brigands. Mais si l'on ne craint pas pour sa vie, seulement pour ses biens, alors on accomplit la mitsva d'être dans la soukka pendant qu'on y est, car la nuit on peut ramener ses biens dans la maison.
...משמע דדעת המגן אברהם בעצמו להקל בענין זה דלא כלבוש [ונוכל לצרף בזה דעת הח"צ שמיקל בעיקר הדין של הרמ"א כמו שהעתקתי במ"ב] וע"כ נראה דהמיקל בענין זה יש לו על מי לסמוך ומ"מ אם יוכל לעשות הסוכה במקום אחר בודאי טוב יותר:
Il semble que le Magen Avraham soit tolérant à ce sujet, et ne fait que citer les mots stricts du Levouch. Ceux qui se comportent de cette manière, en construisant leur soukka dans des endroits trop effrayants pour y dormir, ne sont pas totalement dans l'erreur. Cependant, si la soukka pouvait être construite ailleurs, ils devraient certainement le faire.
(טז) וַיָּ֩שׇׁב֩ בַּיּ֨וֹם הַה֥וּא עֵשָׂ֛ו לְדַרְכּ֖וֹ שֵׂעִֽירָה׃(יז) וְיַעֲקֹב֙ נָסַ֣ע סֻכֹּ֔תָה וַיִּ֥בֶן ל֖וֹ בָּ֑יִת וּלְמִקְנֵ֙הוּ֙ עָשָׂ֣ה סֻכֹּ֔ת עַל־כֵּ֛ן קָרָ֥א שֵׁם־הַמָּק֖וֹם סֻכּֽוֹת׃ {ס}
Ce jour même, Ésaü reprit le chemin de Séir. Quant à Jacob, il se dirigea vers Soukkoth; il s’y bâtit une demeure et pour son bétail il fit des enclos: c’est pourquoi l’on appela cet endroit Soukkoth.
שומרי גנות ופרדסים שאין זזים משם ביום ובלילה פטורים בין ביום בין בלילה, ואפי' היו שלהם... מאי טעמא? ...רבא תירצה משום פירצה קוראה לגנב. כלומר, מאחר שדירתו קבועה לשם לא הזקיקוהו לישב בסוכה שיהא נותן בה מקום לאבד את שלו והרי אם עושה שם סוכה הגנבים מכירים שהוא בתוכה וגונבים ממקום אחר. ומכאן סמכו בקצת מקומות שכל שיש בישיבתם בסוכה חשש גנבים או לסטים, עושין סוכה בחצר בית הכנסת ומברכין ברכת לישב בסוכה שם, והולכים בבתיהם לישן ולאכול בלא סוכה. ואף אנו נוהגים להקל שלא ליתן מטות שלנו בסוכה ולשכב שם מפני סכנת הצנה שהיא מצויה בלילות במחוזות הללו, וכן שהם עלולים בגשמים הרבה באותו זמן והרי אנו כמורשים מעיקרא. אלא שאבותינו ורבותינו היו נוהגים בלילות הראשונים ובימים הראשונים שישנים שם קימעא בבגדיהם דרך חבוב מצוה. וכמה פעמים ראיתי באבותי וברבותי שלילה הראשונה אף בגשמים הרבה שהיו נותנין כובע של לבד בראשיהם ואוכלים לשם:
Les gardiens de la ville, pendant la journée, sont dispensés de l’obligation de la soukka.
Quant aux gardiens de jardins et de vergers, qui restent sur place jour et nuit, ils sont dispensés aussi bien le jour que la nuit — même si les terrains leur appartiennent.
Pourquoi cette exemption ?
Rava explique : « Une brèche attire le voleur. »
En effet, s’ils installent une soukka, les voleurs sauront qu’ils s’y trouvent et profiteront de l’occasion pour dérober ailleurs.
C’est de là qu’on a tiré la coutume, dans certaines communautés, que lorsqu’il y a un risque de vol ou d’agression, on construit la soukka dans la cour de la synagogue, on y récite la bénédiction, puis on rentre chez soi pour dormir et manger sans soukka.
Nous aussi, nous avons pris l’habitude d’alléger la règle et de ne pas placer nos lits dans la soukka, à cause du froid nocturne fréquent dans nos régions, ou encore à cause des pluies souvent abondantes à cette saison. Nous sommes donc, d’une certaine façon, considérés comme autorisés à cela dès le départ.
Cependant, nos ancêtres et nos maîtres avaient coutume, les premières nuits et les premiers jours de la fête, de dormir un peu dans la soukka, habillés, par amour de la mitsva.
J’ai moi-même vu plusieurs fois mes pères et mes maîtres, lors de la première nuit, même sous une pluie battante, mettre un chapeau de feutre sur leur tête et manger dans la soukka, pour accomplir la mitsva malgré tout.
