(כג) וַיְדַבֵּ֥ר יי אֶל־מֹשֶׁ֥ה לֵּאמֹֽר׃ (כד) דַּבֵּ֛ר אֶל־בְּנֵ֥י יִשְׂרָאֵ֖ל לֵאמֹ֑ר בַּחֹ֨דֶשׁ הַשְּׁבִיעִ֜י בְּאֶחָ֣ד לַחֹ֗דֶשׁ יִהְיֶ֤ה לָכֶם֙ שַׁבָּת֔וֹן זִכְר֥וֹן תְּרוּעָ֖ה מִקְרָא־קֹֽדֶשׁ׃ (כה) כָּל־מְלֶ֥אכֶת עֲבֹדָ֖ה לֹ֣א תַעֲשׂ֑וּ וְהִקְרַבְתֶּ֥ם אִשֶּׁ֖ה לַיי׃
במדבר כ"ט:א'
וּבַחֹ֨דֶשׁ הַשְּׁבִיעִ֜י בְּאֶחָ֣ד לַחֹ֗דֶשׁ מִֽקְרָא־קֹ֙דֶשׁ֙ יִהְיֶ֣ה לָכֶ֔ם כָּל־מְלֶ֥אכֶת עֲבֹדָ֖ה לֹ֣א תַעֲשׂ֑וּ י֥וֹם תְּרוּעָ֖ה יִהְיֶ֥ה לָכֶֽם׃
L’Éternel parla à Moïse en ces termes: "Parle ainsi aux enfants d’Israël: au septième mois, le premier jour du mois, aura lieu pour vous un repos solennel; zikhron teroua, convocation sainte. Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez un sacrifice à l’Éternel."
Numbers 29:1
Au septième mois, le premier jour du mois, il y aura pour vous convocation sainte: vous ne ferez aucune œuvre servile. Ce sera pour vous le jour du teroua.
(ט) תְּ֭רֹעֵם בְּשֵׁ֣בֶט בַּרְזֶ֑ל כִּכְלִ֖י יוֹצֵ֣ר תְּנַפְּצֵֽם׃
תהלים פ"ט:ט"ז
אַשְׁרֵ֣י הָ֭עָם יוֹדְעֵ֣י תְרוּעָ֑ה יי בְּֽאוֹר־פָּנֶ֥יךָ יְהַלֵּכֽוּן
במדבר י':ו'
וּתְקַעְתֶּ֤ם תְּרוּעָה֙ שֵׁנִ֔ית וְנָֽסְעוּ֙ הַֽמַּחֲנ֔וֹת הַחֹנִ֖ים תֵּימָ֑נָה תְּרוּעָ֥ה יִתְקְע֖וּ לְמַסְעֵיהֶֽם׃
Tu les briseras [tero'em] avec un sceptre de fer, tu les broieras comme un vase de potier.
Psaumes 89:16
Heureux le peuple connaissant les chants de victoire [teroua] cheminant, Éternel, à la lumière de ta face!
Nombres 10:6
Vous sonnerez une seconde fanfare [teroua], et les légions campées au midi se mettront en marche: une fanfare sera sonnée pour les départs,
סדר תקיעות, שלש של שלש שלש, שש תקיעות ושלש תרועות. שמע שש תקיעות ושלש תרועות מתשעה בני אדם כאחד, יצא. שמע שש תקיעות ושלש תרועות, אפי' בסירוגין, אפי' כל היום כולו, יצא.
L'ordre des retentissements de chofar: Trois ensembles de trois par trois, six tekiot et trois teruot. Si l'on entend six tekiot et trois teruot par neuf personnes à la fois, on a accompli son devoir. Si l'on a entendu un total de six tekiot et trois teru'ot, même hors de l'ordre, même répartis tout au long de la journée, on a accompli son devoir.
Rabbi Abbahu a institué à Césarée cet arrangement : D'abord une tekia, puis trois chevarim brisés, suivis d'une terua et, enfin, d'une autre tekia. Mais quelle que soit la façon de voir les choses, c'est difficile ! Si le son que la Torah appelle une terua est un "sanglot", c'est-à-dire des sons courts et consécutifs, il faut faire un ensemble tekia-terua-tekia. Et s'il considère qu'une terua est un "gémissement", c'est-à-dire des sons longs et brisés, il doit effectuer un ensemble comme suit : Tekia - chevarim - tekia. Pourquoi inclure les deux ? Rabbi Abbahou n'était pas certain si une terua signifie sanglot ou gémissement.
Rav Avira rejette fortement cette idée : Mais peut-être qu'une terua est un sanglot, et l'ajout de trois chevarim s'interrompt entre la terua et la tekia initiale ! C'est pourquoi on fait alors aussi tekia-terua-tekia. Ravina rejette fortement cette idée : Mais peut-être qu'une terua est un gémissement, et la terua s'interrompt entre le chevarim et la tekia finale. C'est pourquoi on fait alors aussi tekia-chevarim-tekia .
(ה) סֵדֶר בְּרָכוֹת, אוֹמֵר אָבוֹת וּגְבוּרוֹת וּקְדֻשַּׁת הַשֵּׁם, וְכוֹלֵל מַלְכוּיוֹת עִמָּהֶן, וְאֵינוֹ תוֹקֵעַ. קְדֻשַּׁת הַיּוֹם, וְתוֹקֵעַ. זִכְרוֹנוֹת, וְתוֹקֵעַ. שׁוֹפָרוֹת, וְתוֹקֵעַ. וְאוֹמֵר עֲבוֹדָה וְהוֹדָאָה וּבִרְכַּת כֹּהֲנִים, דִּבְרֵי רַבִּי יוֹחָנָן בֶּן נוּרִי. אָמַר לוֹ רַבִּי עֲקִיבָא, אִם אֵינוֹ תוֹקֵעַ לַמַּלְכוּיוֹת, לָמָּה הוּא מַזְכִּיר. אֶלָּא אוֹמֵר אָבוֹת וּגְבוּרוֹת וּקְדֻשַּׁת הַשֵּׁם, וְכוֹלֵל מַלְכוּיוֹת עִם קְדֻשַּׁת הַיּוֹם, וְתוֹקֵעַ. זִכְרוֹנוֹת, וְתוֹקֵעַ. שׁוֹפָרוֹת, וְתוֹקֵעַ. וְאוֹמֵר עֲבוֹדָה וְהוֹדָאָה וּבִרְכַּת כֹּהֲנִים:
(ו) אֵין פּוֹחֲתִין מֵעֲשָׂרָה מַלְכוּיוֹת, מֵעֲשָׂרָה זִכְרוֹנוֹת, מֵעֲשָׂרָה שׁוֹפָרוֹת. רַבִּי יוֹחָנָן בֶּן נוּרִי אוֹמֵר, אִם אָמַר שָׁלשׁ שָׁלשׁ מִכֻּלָּן, יָצָא. אֵין מַזְכִּירִין זִכָּרוֹן מַלְכוּת וְשׁוֹפָר שֶׁל פֻּרְעָנוּת. מַתְחִיל בַּתּוֹרָה וּמַשְׁלִים בַּנָּבִיא. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, אִם הִשְׁלִים בַּתּוֹרָה, יָצָא:
Voici l’ordre des bénédictions composant l’amida additionnelle du nouvel-an: celle où il s’agit des patriarches, celle de la résurrection des morts, celle de la sanctification divine, où l’on intercale des allusions à la Royauté de Dieu, sans faire sonner le cor; puis, le récit des sacrifices spéciaux du jour, suivi de la sonnerie du Shofar, ainsi que la série de versets consacrés au souvenir et celle du Shofar, toutes deux suivies de sonneries. Puis on dira la prière du culte (avoda), l’action de grâce et la bénédiction des cohanim. Tel est l’avis de R. Yohanan b. Nouri.
R. Aqiba dit: Si l’on ne sonne pas du cor en disant la section des royautés, à quoi bon la dire? On dira donc les 3 premières, puis à la sanctification de la solennité on joindra celle des royautés, et le reste suivra comme ci-dessus. On ne dira pas moins de 10 versets bibliques célébrant la Royauté divine, ni moins de dix parlant du souvenir, ni moins de dix où il s’agit du Shofar. Selon R. Yohanan b. Nouri, il suffit au besoin d’avoir dit, pour chacune de ces séries, 3 versets tirés de la Bible. On ne devra mentionner, pour la Royauté, le Souvenir, ou le Shofar, nul verset parlant de punition céleste. On commencera par les versets tirés du Pentateuque, et l’on finira par ceux des Prophètes. Selon R. Yossé, au cas où l’on aurait achevé par ceux tirés du Pentateuque, le devoir est pourtant accompli.
Certes, il est possible de conclure les Souvenirs et les Shofarot par un verset de la Torah, car ces versets sont nombreux. Cependant, en ce qui concerne la Royauté, il n'y en a que trois : " L'Éternel, son Dieu, est avec lui, et le son d'un roi est au milieu d'eux " (Nombres 23:21) ; " Et il y avait un roi à Jeshurun " (Deutéronome 33:5) ; et : " L'Éternel régnera à jamais et pour toujours " (Exode 15:18). Et nous avons besoin de dix versets, selon Rabbi Yosei, et il n'y en a pas dans la Torah. Rav Huna a dit : Viens et écoute une solution : Le verset : "Écoute, Israël, l'Éternel notre Dieu, l'Éternel est un" (Deutéronome 6:4), est un verset de la royauté ; c'est la déclaration de Rabbi Yosei. Rabbi Yehuda dit : Ce n'est pas un verset de la royauté.
אין אומרים הלל בראש השנה ויום הכיפורים: הגה ונוהגין לומר אבינו מלכנו על הסדר ואם הוא שבת אין אומרים אותו (ר"ן פ"ב דר"ה וריב"ש סי' תקי"ב) ומאריכים בפיוטים ותפלות עד חצות: (מהרי"ל):
Nous ne disons pas le hallel le Roch Hachana et pas non plus le Yom Kippour. (RAMA : Notre coutume est de dire 'Avinou Malkenou' selon son ordre, mais s'il tombe sur chabbat, nous ne le disons pas. Et nous prolongeons les piyoutim et les prières jusqu'à midi).
Les Sages ont enseigné : Une fois, Rabbi Eliezer décréta treize jeûnes pour sa communauté, mais la pluie ne tomba pas. À la fin du dernier jeûne, les fidèles commencèrent à sortir de la synagogue. Il leur dit : Avez-vous préparé des tombes pour vous-mêmes ? Tous les gens ont éclaté en sanglots, et la pluie est tombée.
Il y eut un autre incident impliquant Rabbi Eliezer, qui descendit pour officier la prière devant l'arche un jour de jeûne. Il récita vingt-quatre bénédictions, mais il ne fut pas exaucé. Rabbi Akiva descendit devant l'arche après lui et dit : Notre Père, notre Roi, nous n'avons pas d'autre roi que Toi. Notre Père, notre Roi, pour Toi, aie pitié de nous. Et la pluie tomba immédiatement.