Save "Monsieur Cohen
"

(כב) וַיְדַבֵּ֥ר יי אֶל־מֹשֶׁ֥ה לֵּאמֹֽר׃ (כג) דַּבֵּ֤ר אֶֽל־אַהֲרֹן֙ וְאֶל־בָּנָ֣יו לֵאמֹ֔ר כֹּ֥ה תְבָרְכ֖וּ אֶת־בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֑ל אָמ֖וֹר לָהֶֽם׃ {ס}(כד) יְבָרֶכְךָ֥ יי וְיִשְׁמְרֶֽךָ׃ {ס} (כה) יָאֵ֨ר יי ׀ פָּנָ֛יו אֵלֶ֖יךָ וִֽיחֻנֶּֽךָּ׃ {ס} (כו) יִשָּׂ֨א יי ׀ פָּנָיו֙ אֵלֶ֔יךָ וְיָשֵׂ֥ם לְךָ֖ שָׁלֽוֹם׃ {ס} (כז) וְשָׂמ֥וּ אֶת־שְׁמִ֖י עַל־בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֑ל וַאֲנִ֖י אֲבָרְכֵֽם׃ {ס}

L’Éternel parla à Moïse en ces termes: "Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d’Israël; vous leur direz: "Que l’Éternel te bénisse et te protège! Que l’Éternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bienveillant! Que l’Éternel dirige son regard vers toi et t’accorde la paix!" Ils imposeront ainsi mon nom sur les enfants d’Israël, et moi je les bénirai."

(א) עֲשָׂרָה יוֹחֲסִין עָלוּ מִבָּבֶל, כַּהֲנֵי, לְוִיֵּי, יִשְׂרְאֵלֵי, חֲלָלֵי, גֵּרֵי, וַחֲרוּרֵי, מַמְזֵרֵי, נְתִינֵי, שְׁתוּקֵי, וַאֲסוּפֵי. כַּהֲנֵי, לְוִיֵּי וְיִשְׂרְאֵלֵי, מֻתָּרִים לָבֹא זֶה בָזֶה. לְוִיֵּי, יִשְׂרְאֵלֵי, חֲלָלֵי, גֵּרֵי וַחֲרוּרֵי, מֻתָּרִים לָבֹא זֶה בָזֶה. גֵּרֵי וַחֲרוּרֵי, מַמְזֵרֵי וּנְתִינֵי שְׁתוּקֵי וַאֲסוּפֵי, כֻּלָּם מֻתָּרִין לָבֹא זֶה בָזֶה:

Dix sortes de familles proviennent de l’exil de Babylone (et sont installées depuis lors en Palestine): des prêtres, des Lévites, des Israélites, des issus de profanés, des prosélytes, des affranchis, des Mamzer, des gens voués au culte, ceux de père inconnu, des enfants trouvés. Les 3 premières peuvent se marier entre elles. Des 6 premières, sauf le cohen, il peut aussi y avoir alliance entre elles; enfin les 6 dernières peuvent s’unir entre elles.​​​​​​​

אֵין בּוֹדְקִין לֹא מִן הַמִּזְבֵּחַ וּלְמַעְלָה, וְלֹא מִן הַדּוּכָן וּלְמַעְלָה, וְלֹא מִן סַנְהֶדְרִין וּלְמָעְלָה. וְכֹל שֶׁהֻחְזְקוּ אֲבוֹתָיו מִשּׁוֹטְרֵי הָרַבִּים וְגַבָּאֵי צְדָקָה, מַשִּׂיאִין לַכְּהֻנָּה וְאֵין צָרִיךְ לִבְדֹּק אַחֲרֵיהֶן. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, אַף מִי שֶׁהָיָה חָתוּם עֵד בָּעַרְכֵי הַיְשָׁנָה שֶׁל צִפּוֹרִי. רַבִּי חֲנִינָא בֶּן אַנְטִיגְנוֹס אוֹמֵר, אַף מִי שֶׁהָיָה מֻכְתָּב בְּאִסְטְרַטְיָא שֶׁל מֶלֶךְ:

Pour un cohen en fonction à l’autel il est inutile de s’enquérir, ni pour un lévite qui est au service officiel du Temple, ni pour un Israélite qui siège à Jérusalem au grand Sanhédrin. De même, dans une famille qui a occupé des fonctions d’administrateur public, ou de préposé à la bienfaisance, les filles sont dignes d’épouser un cohen, sans qu’il soit nécessaire de procéder à une enquête. R. Yossé dit: il faut traiter de même ceux qui se trouvent enregistrés dans les vieilles généalogies de Sephoris. R. Hanina b. Antigonos attribue le même mérite à ceux qui sont inscrits dans le palais public du roi.

כִּי הָהוּא דַּאֲתָא לְקַמֵּיהּ דְּרַבִּי אַמֵּי, אֲמַר לֵיהּ: מוּחְזְקַנִי בָּזֶה שֶׁהוּא כֹּהֵן. אֲמַר לֵיהּ: מָה רָאִיתָ? אֲמַר לֵיהּ: שֶׁקָּרָא רִאשׁוֹן בְּבֵית הַכְּנֶסֶת. בְּחֶזְקַת שֶׁהוּא כֹּהֵן, אוֹ בְּחֶזְקַת שֶׁהוּא גָּדוֹל? שֶׁקָּרָא אַחֲרָיו לֵוִי. וְהֶעֱלָהוּ רַבִּי אַמֵּי לִכְהוּנָּה עַל פִּיו. הָהוּא דַּאֲתָא לְקַמֵּיהּ דְּרַבִּי יְהוֹשֻׁעַ בֶּן לֵוִי, אֲמַר לֵיהּ: מוּחְזְקַנִי בָּזֶה שֶׁהוּא לֵוִי. אֲמַר לֵיהּ: מָה רָאִיתָ? אֲמַר לֵיהּ: שֶׁקָּרָא שֵׁנִי בְּבֵית הַכְּנֶסֶת. בְּחֶזְקַת שֶׁהוּא לֵוִי, אוֹ בְּחֶזְקַת שֶׁהוּא גָּדוֹל? שֶׁקָּרָא לְפָנָיו כֹּהֵן. וְהַעֲלֵהוּ רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ בֶּן לֵוִי לִלְוִיָּה עַל פִּיו. הַהוּא דַּאֲתָא לְקַמֵּיהּ דְּרֵישׁ לָקִישׁ, אֲמַר לֵיהּ: מוּחְזְקַנִי בָּזֶה שֶׁהוּא כֹּהֵן. אֲמַר לֵיהּ: מָה רָאִיתָ? [אֲמַר לֵיהּ] שֶׁקָּרָא רִאשׁוֹן בְּבֵית הַכְּנֶסֶת. אֲמַר לֵיהּ: רְאִיתִיו שֶׁחִילֵּק עַל הַגֳּרָנוֹת? אָמַר לוֹ רַבִּי אֶלְעָזָר: וְאִם אֵין שָׁם גּוֹרֶן, בָּטְלָה כְּהוּנָּה?

Un homme s'est présenté devant Rabbi Ami et lui a dit : "Cet homme a établi devant moi la présomption qu'il est prêtre : Rabbi Ami lui dit : Qu'as-tu vu ? Il dit à Rabbi Ami : J'ai vu qu'il lisait le premier dans la synagogue. Rabbi Ami lui demanda : Sur la présomption qu'il est prêtre, ou était-ce basé sur la présomption qu'il est un grand homme ? Il répondit à Rabbi Ami : Après lui, un lévite a lu la Tora. Et Rabbi Ami l'éleva à la prêtrise, en se basant sur sa déclaration.

Un certain homme se présenta devant Rabbi Yehoshua ben Levi et dit : Cet homme a établi devant moi la présomption qu'il est lévite. Rabbi Yehoshua ben Levi lui dit : Qu'as-tu vu ? Il répondit : J'ai vu qu'il lisait en deuxième dans la synagogue. Rabbi Yehoshua ben Levi lui demanda : Sur la présomption qu'il est un lévite, ou était-ce basé sur la présomption qu'il est un grand homme ? Il répondit : Un prêtre a lu la Tora devant lui. Et Rabbi Yehoshua ben Levi l'a élevé au rang de Lévite, en se basant sur sa déclaration.

Un certain homme qui s'est présenté devant Reish Lakish et qui a dit à Reish Lakish : Cet homme a établi devant moi la présomption qu'il est prêtre. Reish Lakish lui dit : Qu'as-tu vu ? Il répondit : J'ai vu qu'il lisait le premier dans la synagogue. Reish Lakish lui demanda : As-tu vu qu'il recevait une part de terouma à l'aire de battage ? Rabbi Elazar dit à Reish Lakish : Et s'il n'y a pas d'aire de battage à cet endroit, la prêtrise cesse-t-elle d'exister ?

אִיבַּעְיָא לְהוּ: מַהוּ לְהַעֲלוֹת מִנְּשִׂיאוּת כַּפַּיִם לְיוּחֲסִין? תִּיבְּעֵי לְמַאן דְּאָמַר מַעֲלִין מִתְּרוּמָה לְיוּחֲסִין, וְתִיבְּעֵי לְמַאן דְּאָמַר אֵין מַעֲלִין. תִּיבְּעֵי לְמַאן דְּאָמַר מַעֲלִין: הָנֵי מִילֵּי תְּרוּמָה, דַּעֲוֹן מִיתָה הִיא. אֲבָל נְשִׂיאוּת כַּפַּיִם, דְּאִיסּוּר עֲשֵׂה — לָא. אוֹ דִלְמָא לָא שְׁנָא. תִּיבְּעֵי לְמַאן דְּאָמַר אֵין מַעֲלִין: הָנֵי מִילֵּי תְּרוּמָה דְּמִיתְאַכְלָא בְּצִנְעָא, אֲבָל נְשִׂיאוּת כַּפַּיִם, דִּבְפַרְהֶסְיָא — אִי לָאו כֹּהֵן הוּא, כּוּלֵּי הַאי לָא מַחְצִיף אִינָשׁ נַפְשֵׁיהּ. אוֹ דִלְמָא לָא שְׁנָא. רַב חִסְדָּא וְרַבִּי אֲבִינָא, חַד אָמַר: מַעֲלִין, וְחַד אָמַר: אֵין מַעֲלִין. אֲמַר לֵיהּ רַב נַחְמָן בַּר יִצְחָק לְרָבָא: מַהוּ לְהַעֲלוֹת מִנְּשִׂיאוּת כַּפַּיִם לְיוּחֲסִין? אֲמַר לֵיהּ: פְּלוּגְתָּא דְּרַב חִסְדָּא וְרַבִּי אֲבִינָא.

Un dilemme a été posé aux Sages : Quelle est la halakha en ce qui concerne la détermination de la lignée sacerdotale en fonction de l'élévation des mains ? Analysons le dilemme selon celui qui dit : " On détermine la lignage selon le terouma "; et aussi selon celui qui dit : On ne détermine pas le lignage selon le terouma.

Premièrement, selon celui qui dit : On détermine le lignage selon le terouma. Selon lui, cela ne s'applique peut-être qu'au terouma, où un non-prêtre qui participe au terouma commet une transgression dont la sanction est la mort par châtiment divin. Cependant, en ce qui concerne la bénédiction sacerdotale, où un non-prêtre qui la récite viole une interdiction énoncée comme une mitsva positive, non. Ou peut-être qu'il n'y a pas de différence.

Et selon celui qui a dit : on détermine la lignée en fonction de la terouma. Selon lui, peut-être que cela ne s'applique qu'au terouma qui est mangé en privé. Cependant, en ce qui concerne l'élévation des mains, qui est récitée en public, si l'on n'est pas prêtre, on ne serait pas insolent au point de se comporter comme un prêtre en public. Ou peut-être qu'il n'y a pas de différence.

וְאָמַר רַבִּי יוֹסֵי: מִיָּמַי לֹא עָבַרְתִּי עַל דִּבְרֵי חֲבֵרַי. יוֹדֵעַ אֲנִי בְּעַצְמִי שֶׁאֵינִי כֹּהֵן, אִם אוֹמְרִים לִי חֲבֵירַי: עֲלֵה לַדּוּכָן — אֲנִי עוֹלֶה.

Rabbi Yosei a dit : De tous mes jours, je n'ai jamais enfreint les paroles de mes amis. Je sais moi-même que je ne suis pas un prêtre, et néanmoins, si mes amis me disent : Monte sur l'estrade avec les prêtres, je monte.