Du sel et du hamets

Quelque oblation que vous offriez à l’Éternel, qu’elle ne soit pas fermentée; car nulle espèce de levain ni de miel ne doit fumer, comme combustion, en l’honneur de l’Éternel. Comme offrande de prémices, vous en ferez hommage à l’Éternel; mais ils ne viendraient point sur l’autel en agréable odeur. Tout ce que tu présenteras comme oblation, tu le garniras de sel, et tu n’omettras point ce sel, signe d’alliance avec ton Dieu, à côté de ton oblation: à toutes tes offrandes tu joindras du sel.

C'est une mitsva d'avoir du sel sur la table avant de rompre le pain et de tremper dans le sel le morceau de pain sur lequel on a dit Hamotsi. La raison en est que la table est comparée à l'autel [dans le Temple] et que la nourriture symbolise l'offrande, et qu'il est dit (Lévitique 2:13) : "Vous offrirez du sel sur toutes vos offrandes". Et parce que la table est comparée à l'autel, il est préférable de veiller à ne pas y tuer d'insectes.

It is a mitsva to bring salt to the table, and the bread should be dipped three times into the salt, for this is required for kabbalistic reasons. One should have the intention that the bread (which is three times the value of God's name) should 'sweeten' the salt, which is also three times the value of God's name.

Rav a dit : Celui qui rompt le pain et, avant de le manger, en offre un morceau à un autre et dit : "Prends-le et récite la bénédiction, prends-le et récite la bénédiction," n'a pas besoin de réciter la bénédiction une seconde fois. Toutefois, s'il a dit : Apportez du sel ou apportez de la sauce, il doit réciter la bénédiction une seconde fois.

Et Rabbi Yoḥanan a dit : Même s'il a dit : Apportez du sel ou apportez de la sauce, il n'est pas nécessaire de réciter la bénédiction une seconde fois. Ce n'est que s'il a dit : "Mélangez la nourriture pour les boeufs, mélangez la nourriture pour les bœufs", il est tenu de réciter la bénédiction une seconde fois.

Et Rav Sheshet a dit : Même s'il a dit : Mélangez pour les bœufs, il n'est pas nécessaire de réciter une bénédiction une seconde fois, comme Rav Yehouda a dit que Rav a dit : Il est interdit de manger avant de nourrir ses animaux, comme il est dit : "Et je donnerai de l'herbe dans vos champs pour vos animaux" d'abord, et juste après : " Et vous mangerez et vous serez rassasiés " (Deutéronome 11, 15).

Rava bar Shmuel a dit au nom de Rabbi Ḥiyya : Celui qui rompt le pain n'est pas autorisé à le rompre tant qu'il n'a pas apporté du sel ou de la sauce devant chaque personne assise à la table. Cependant, la Guemara raconte que Rava bar Shmuel lui-même se rendit à la maison de l'Exilarque. On lui apporta du pain, qu'il rompit immédiatement, sans attendre qu'on lui apporte du sel ou du condiment. Ils lui dirent : "Le Maître est-il revenu sur sa halakha ?Il leur répondit : Bien que le pain de mauvaise qualité nécessite du sel pour lui donner de la saveur, et qu'il faille donc attendre avant de rompre le pain, ce pain raffiné servi dans la maison de l'Exilarque n'a pas besoin de sel et ne nécessite pas d'attente.

S'il dit "Apportez du sel", il doit répéter la bénédiction. - Parce qu'il s'agit d'une distraction, et comme nous l'avons appris, celui qui parle entre la mise des deux tefillins doit dire une autre bénédiction (Menachot 36a). Il en va de même si l'on parle entre la bénédiction de Hamotsi et le repas, ou entre le kiddouch et la boisson, et que l'on doit répéter la bénédiction, à moins qu'elle ne se rapporte à quelque chose dans le repas. Il en va de même pour l'abattage rituel des animaux : si l'on dit après la bénédiction "y a-t-il d'autres animaux à abattre ?" ou "tenez bien ceci", il n'est pas nécessaire de répéter la bénédiction.
Nous n'avons pas l'habitude d'avoir du sel sur la table et pas de condiment non plus, parce que notre pain est raffiné, comme nous le voyons dans la section suivante du Talmud. Rabbi Menahem ( ?) était cependant très scrupuleux quant à la présence de sel sur la table. Cela est lié au midrach suivant : lorsqu'Israël est assis à table et attend que les autres se lavent les mains, Satan les accuse, mais l'alliance du sel (Lévitique 2:13) les protège.

Et Rava bar Shmuel a dit le conseil suivant au nom de Rabbi Ḥiyya : Après avoir mangé, mangez du sel et après avoir bu, buvez de l'eau et vous n'aurez pas de mal. Cela a également été enseigné dans une baraita : Après avoir mangé, mangez du sel et après avoir bu, buvez de l'eau et vous ne serez pas blessé. Cela a été enseigné dans une autre baraita : Si quelqu'un mange un aliment et ne mange pas de sel par la suite, ou s'il boit un liquide et ne boit pas d'eau par la suite, pendant la journée, il doit se soucier de la mauvaise haleine, et la nuit, il doit se soucier de la diphtérie.

Il faut se laver les mains et bénir "Al netilat yadaim", puis ramasser les matsot dans l'ordre où elles ont été déposées - la cassée entre les deux pleines - et les saisir dans sa main, et bénir "Hamotsi" et "Al ahilat matsa", puis casser la matsa pleine supérieure et la cassée, les deux ensemble, et les tremper dans le sel.

RAMA : Mais la coutume est de ne pas les tremper dans le sel le premier soir, car le pain de farine raffinée n'a pas besoin de sel].