"Si des hommes se prennent de querelle et que l’un frappe l’autre d’un coup de pierre ou de poing, sans qu’il en meure, mais qu’il soit forcé de s’aliter, s’il se relève et qu’il puisse sortir appuyé sur son bâton, l’auteur de la blessure sera absous. Toutefois, il paiera le chômage et les frais de la guérison.
"Si un homme frappe du bâton son esclave mâle ou femelle et que l’esclave meure sous sa main, il doit être vengé. Si pourtant il survit un jour ou deux, il ne sera pas vengé, parce qu’il est sa propriété.
"Si, des hommes ayant une rixe, l’un d’eux heurte une femme enceinte et la fait avorter sans autre malheur, il sera condamné à l’amende que lui fera infliger l’époux de cette femme et il la paiera à dire d’experts. Mais si un malheur s’ensuit, tu feras payer corps pour corps; œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied; brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, contusion pour contusion.
(א) הַחוֹבֵל בַּחֲבֵרוֹ חַיָּב עָלָיו מִשּׁוּם חֲמִשָּׁה דְבָרִים, בְּנֶזֶק, בְּצַעַר, בְּרִפּוּי, בְּשֶׁבֶת, וּבְבֹשֶׁת. בְּנֶזֶק כֵּיצַד. סִמָּא אֶת עֵינוֹ, קָטַע אֶת יָדוֹ, שִׁבֵּר אֶת רַגְלוֹ, רוֹאִין אוֹתוֹ כְּאִלּוּ הוּא עֶבֶד נִמְכָּר בַּשּׁוּק וְשָׁמִין כַּמָּה הָיָה יָפֶה וְכַמָּה הוּא יָפֶה. צַעַר, כְּוָאוֹ בְשַׁפּוּד אוֹ בְמַסְמֵר, וַאֲפִלּוּ עַל צִפָּרְנוֹ, מְקוֹם שֶׁאֵינוֹ עוֹשֶׂה חַבּוּרָה, אוֹמְדִין כַּמָּה אָדָם כַּיּוֹצֵא בָזֶה רוֹצֶה לִטֹּל לִהְיוֹת מִצְטַעֵר כָּךְ. רִפּוּי, הִכָּהוּ חַיָּב לְרַפְּאֹתוֹ. עָלוּ בוֹ צְמָחִים, אִם מֵחֲמַת הַמַּכָּה, חַיָּב. שֶׁלֹּא מֵחֲמַת הַמַּכָּה, פָּטוּר. חָיְתָה וְנִסְתְּרָה, חָיְתָה וְנִסְתְּרָה, חַיָּב לְרַפְּאֹתוֹ. חָיְתָה כָל צָרְכָּהּ, אֵינוֹ חַיָּב לְרַפְּאֹתוֹ. שֶׁבֶת, רוֹאִין אוֹתוֹ כְּאִלוּ הוּא שׁוֹמֵר קִשּׁוּאִין, שֶׁכְּבָר נָתַן לוֹ דְמֵי יָדוֹ וּדְמֵי רַגְלוֹ. בֹּשֶׁת, הַכֹּל לְפִי הַמְבַיֵּשׁ וְהַמִּתְבַּיֵּשׁ. הַמְבַיֵּשׁ אֶת הֶעָרֹם, הַמְבַיֵּשׁ אֶת הַסּוּמָא, וְהַמְבַיֵּשׁ אֶת הַיָּשֵׁן, חַיָּב. וְיָשֵׁן שֶׁבִּיֵּשׁ, פָּטוּר. נָפַל מִן הַגָּג, וְהִזִּיק וּבִיֵּשׁ, חַיָּב עַל הַנֶּזֶק וּפָטוּר עַל הַבֹּשֶׁת, שֶׁנֶּאֱמַר (דברים כה) וְשָׁלְחָה יָדָהּ וְהֶחֱזִיקָה בִּמְבֻשָׁיו, אֵינוֹ חַיָּב עַל הַבֹּשֶׁת עַד שֶׁיְהֵא מִתְכַּוֵּן:
Si un individu blesse autrui, il est condamné à cinq paiements: pour le dommage à réparer, pour la douleur, la guérison, l’incapacité de travail, et enfin pour la honte.
Comment estime-t-on le dommage? Si p. ex. l’individu a fait perdre l’œil à la personne, ou lui a coupé la main, ou cassé la jambe, on estime la valeur que la victime aurait eue avant le blessure, vendue comme esclave pour son travail, et celle qu’elle aurait à présent (le défendeur paiera la différence).
Comment estime-t-on celle de la douleur? Si on a brûlé un individu avec une broche ou un fer chaud, fut-ce sur l’ongle, sans blessure visible, on estime ce qu’un homme, comme la victime, voudrait prendre pour supporter tant de souffrance.
Il faut aussi donner le nécessaire pour guérir la victime. S’il apparaît des excroissances à l’endroit malade, et que ce soient les conséquences de la plaie, le défendeur doit donner ce qu’il faut pour les guérir; si elles ne sont pas occasionnées par la plaie, il n’est pas obligé de les guérir...
Comment estime-t-on l’incapacité du travail? Si le défendeur a coupé à la victime la main ou le pied, il paiera ce que cette victime, surveillant p. ex., des courges, aurait pu gagner en n’étant pas malade ou alitée par suite de la blessure.
Enfin il faut payer pour la honte, dont la valeur varie selon l’honorabilité ou la position sociale de l’accusé, et celles de la victime
La mishna enseigne : Comment est évalué le paiement pour la douleur ? Le tribunal évalue combien d'argent une personne serait prête à prendre pour souffrir de cette manière. Mais comment évalue-t-on la douleur dans un cas où la personne a également subi un préjudice
Le père de Shmuel dit : Le tribunal évalue la somme d'argent qu'une personne est prête à prendre pour permettre à quelqu'un de lui couper la main. La Gemara objecte : Veut-on vraiment dire qu'il faut lui couper la main ? Cette évaluation ne serait-elle pas non seulement pour la douleur, mais pour inclure les cinq types d'indemnités ? De plus, parlons-nous de fous, qui accepteraient de l'argent pour se faire couper la main ? Plutôt, combien accepterait une personne pour permettre à quelqu'un de sectionner sa main déjà estropiée. Non, dans le cas de sa main coupée aussi, il n'y a pas seulement de la douleur, mais il y a à la fois de la douleur et de l'humiliation, car c'est une affaire embarrassante pour lui si quelqu'un prend une partie de sa chair pour la jeter aux chiens.
Le tribunal évalue plutôt combien une personne est prête à prendre pour permettre à quelqu'un de lui couper la main, qui est déjà condamnée par un décret écrit du gouvernement à être coupée, en changeant le décret de la faire couper au moyen d'une drogue, qui n'est pas accompagnée de douleur, à la faire couper au moyen d'une épée, qui est accompagnée de douleur. Non, ici aussi, on ne prendrait pas d'argent et on ne se ferait pas souffrir de cette façon !
Le tribunal évalue plutôt combien une personne donnerait pour que quelqu'un lui coupe la main, qui est déjà condamnée par un décret écrit du gouvernement à être coupée, en changeant le décret pour qu'elle soit coupée au moyen d'une épée et pour qu'elle soit coupée au moyen de drogues.
Mais alors cette formulation de la mishna : 'Prendre', est imprécise ; il aurait fallu dire : 'Donner'. Rav Huna, fils de Rav Yehoshua, a dit : La mishna signifie que le tribunal évalue combien celui-ci, la partie lésée, prendra à celui qui a causé la blessure, en se basant sur ce que cet homme, la partie lésée, aurait donné au gouvernement pour que sa main soit coupée par une drogue plutôt que par une épée.
Et si celui qui a causé la blessure dit à la personne blessée : Je vais te guérir moi-même, car je suis médecin ; la personne blessée peut lui répondre : Tu es pour moi comme un lion prédateur ! Et si celui qui a causé la blessure dit à la personne blessée : Je ferai venir un médecin qui guérit gratuitement ; la partie blessée peut lui dire : Un médecin qui guérit gratuitement ne vaut rien. Et si celui qui a causé la blessure dit à la partie lésée : Je t'amènerai un médecin d'un endroit éloigné, la partie lésée peut lui dire : Un médecin d'un lieu éloigné aveugle l'œil.
Et si celui-là, la personne blessée, dit à celui qui lui a causé la blessure : Donne-moi l'argent et je prendrai la responsabilité de me soigner ; celui qui lui a causé le préjudice peut lui dire : Tu seras négligent avec toi-même et tu me prendras plus que ce qui était nécessaire au départ. Et si la personne blessée dit à celui qui lui a causé une blessure : Règle une somme fixe pour moi afin de couvrir mes frais médicaux, et je m'occuperai de mon propre rétablissement ; celui qui lui a causé la blessure peut lui dire : D'autant plus qu'avec cette proposition, on craint que tu sois négligent avec toi-même, et que les gens m'appellent : Un bœuf qui cause des dommages.
