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La nourriture de l'âme - Bo 5783
(טו) שִׁבְעַ֤ת יָמִים֙ מַצּ֣וֹת תֹּאכֵ֔לוּ אַ֚ךְ בַּיּ֣וֹם הָרִאשׁ֔וֹן תַּשְׁבִּ֥יתוּ שְּׂאֹ֖ר מִבָּתֵּיכֶ֑ם כִּ֣י ׀ כׇּל־אֹכֵ֣ל חָמֵ֗ץ וְנִכְרְתָ֞ה הַנֶּ֤פֶשׁ הַהִוא֙ מִיִּשְׂרָאֵ֔ל מִיּ֥וֹם הָרִאשֹׁ֖ן עַד־י֥וֹם הַשְּׁבִעִֽי׃ (טז) וּבַיּ֤וֹם הָרִאשׁוֹן֙ מִקְרָא־קֹ֔דֶשׁ וּבַיּוֹם֙ הַשְּׁבִיעִ֔י מִקְרָא־קֹ֖דֶשׁ יִהְיֶ֣ה לָכֶ֑ם כׇּל־מְלָאכָה֙ לֹא־יֵעָשֶׂ֣ה בָהֶ֔ם אַ֚ךְ אֲשֶׁ֣ר יֵאָכֵ֣ל לְכׇל־נֶ֔פֶשׁ ה֥וּא לְבַדּ֖וֹ יֵעָשֶׂ֥ה לָכֶֽם׃
Sept jours durant, vous mangerez des pains azymes; surtout, le jour précédent, vous ferez disparaître le levain de vos maisons. Car celui-là serait retranché d’Israël, qui mangerait du pain levé, depuis le premier jour jusqu’au septième. Le premier jour vous aurez une convocation sainte et le septième jour encore une sainte convocation. Aucun travail ne pourra être fait ces jours-là; toutefois, ce qui sert à la nourriture de chacun, cela seul vous pourrez le faire.
(ד) קָרְאוּ אֶת הַמְּגִלָּה בַּאֲדָר הָרִאשׁוֹן וְנִתְעַבְּרָה הַשָּׁנָה, קוֹרִין אוֹתָהּ בַּאֲדָר הַשֵּׁנִי, אֵין בֵּין אֲדָר הָרִאשׁוֹן לַאֲדָר הַשֵּׁנִי אֶלָּא קְרִיאַת הַמְּגִלָּה וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיוֹנִים:
(ה) אֵין בֵּין יוֹם טוֹב לְשַׁבָּת אֶלָּא אֹכֶל נֶפֶשׁ בִּלְבָד. אֵין בֵּין שַׁבָּת לְיוֹם הַכִּפּוּרִים אֶלָּא שֶׁזֶּה זְדוֹנוֹ בִּידֵי אָדָם וְזֶה זְדוֹנוֹ בְּכָרֵת:
Si le peuple a lu la Meguilla pendant le premier Adar et que l'année a ensuite été intercalée, on lit à nouveau la Meguilla pendant le deuxième Adar. Il n'y a aucune distinction entre le premier Adar et le deuxième Adar, sauf en ce qui concerne la lecture de la Meguilla et la distribution de cadeaux aux pauvres.
Il n’y a d’autre distinction entre le jour de la fête et le Shabat que ce qui touche à la consommation. La différence entre le repos shabatique et la solennité du grand pardon consiste en ce que la transgression volontaire du premier entraîne la peine capitale infligée par le tribunal des hommes; tandis que pour la transgression de l’autre, il y a la pénalité du retranchement (par voie céleste).
גְּמָ׳ הָא לְעִנְיַן מַכְשִׁירֵי אוֹכֶל נֶפֶשׁ — זֶה וָזֶה שָׁוִין. מַתְנִיתִין דְּלָא כְּרַבִּי יְהוּדָה, דְּתַנְיָא: אֵין בֵּין יוֹם טוֹב לַשַּׁבָּת אֶלָּא אוֹכֶל נֶפֶשׁ, רַבִּי יְהוּדָה מַתִּיר אַף מַכְשִׁירֵי אוֹכֶל נֶפֶשׁ.
Par conséquent, en ce qui concerne la question des actions qui facilitent la préparation des aliments, ceci, le chabbat, et cela, les fêtes, sont égaux.
Si c'est le cas, la Michna n'est pas en accord avec l'opinion de Rabbi Yehouda, comme il est enseigné : "La seule différence entre les Fêtes et le Chabbat est la préparation de la nourriture. Rabbi Yehouda autorise même les actions qui facilitent la préparation de la nourriture lors des Fêtes."
מַאי טַעְמָא דְּתַנָּא קַמָּא? אָמַר קְרָא: ״הוּא״ — וְלֹא מַכְשִׁירָיו, וְרַבִּי יְהוּדָה (אָמַר): ״לָכֶם״ — לָכֶם לְכׇל צוֹרְכֵיכֶם. וְאִידַּךְ נָמֵי, הָכְתִיב ״לָכֶם״? לָכֶם וְלֹא לְגוֹיִם, לָכֶם וְלֹא לִכְלָבִים.
Quelle est la raison de l'opinion du premier tanna ? Le verset dit : "Cela seul vous pourrez le faire" (Exode 12:16). "Cela" est permis, et non les actions qui le facilitent. Et Rabbi Yehouda dit : "Vous" signifie pour vous, pour tous vos besoins.
Et pour l'autre, le premier, tanna aussi, n'est-il pas écrit : "Vous" ? Il déduit : Pour vous, et non pour les nations ; pour vous, et non pour les chiens.
וְאִידַּךְ נָמֵי, הָא כְּתִיב ״הוּא״? כְּתִיב ״הוּא״ וּכְתִיב ״לָכֶם״. כָּאן בְּמַכְשִׁירִין שֶׁאֶפְשָׁר לַעֲשׂוֹתָן מֵעֶרֶב יוֹם טוֹב, כָּאן בְּמַכְשִׁירִין שֶׁאִי אֶפְשָׁר לַעֲשׂוֹתָן מֵעֶרֶב יוֹם טוֹב.
Et pour l'autre tanna, Rabbi Yehouda, aussi, n'est-il pas écrit : "Cela," ? Il dirait - Il est écrit : "Cela", ce qui est restrictif, et il est écrit : "Pour vous", qui est inclusif. Dans un cas, il s'agit d'actions qui facilitent, dans lesquelles il est possible de les accomplir la veille de la Fête ; dans l'autre cas, d'actions qui facilitent, dans lesquelles il est impossible de les accomplir la veille de la Fête.

וְאַף רַבִּי יוֹחָנָן סָבַר: בְּמִתּוֹךְ שֶׁהוּתְּרָה הוֹצָאָה לְצוֹרֶךְ הוּתְּרָה נָמֵי שֶׁלֹּא לְצוֹרֶךְ פְּלִיגִי. דְּתָנֵי תַּנָּא קַמֵּיהּ דְּרַבִּי יוֹחָנָן: הַמְבַשֵּׁל גִּיד הַנָּשֶׁה בְּחָלָב בְּיוֹם טוֹב וַאֲכָלוֹ — לוֹקֶה חָמֵשׁ.
Rabbi Yoḥanan dit : Beit Chammaï et Beit Hillel ne sont pas d'accord sur le principe : "Puisque le fait de sortir est permis lors d'une Fête dans le but de préparer des aliments, c'est également permis dans un autre but".
Un tanna a enseigné une baraita avant Rabbi Yoḥanan : Celui qui cuit le nerf sciatique dans du lait lors d'une Fête et le mange est fouetté pour avoir enfreint cinq interdits distincts.
לוֹקֶה מִשּׁוּם מְבַשֵּׁל גִּיד, וְלוֹקֶה מִשּׁוּם אוֹכֵל גִּיד, וְלוֹקֶה מִשּׁוּם מְבַשֵּׁל בָּשָׂר בְּחָלָב, וְלוֹקֶה מִשּׁוּם אוֹכֵל בָּשָׂר בְּחָלָב, וְלוֹקֶה מִשּׁוּם הַבְעָרָה.
(1) Il est fouetté en raison de l'interdiction de cuire le nerf sciatique (2) et il est fouetté en raison de l'interdiction de manger le nerf sciatique (3) et il est fouetté en raison de l'interdiction de cuire de la viande dans du lait ; (4) et il est fouetté en raison de l'interdiction de manger de la viande cuite dans du lait ; (5) et enfin, il est fouetté en raison de l'interdiction d'allumer un feu lors d'une fête.
אֲמַר לֵיהּ: פּוֹק תְּנִי לְבָרָא, הַבְעָרָה וּבִשּׁוּל אֵינָהּ מִשְׁנָה. וְאִם תִּמְצָא לוֹמַר מִשְׁנָה — בֵּית שַׁמַּאי הִיא, דְּאָמְרִי: לָא אָמְרִינַן מִתּוֹךְ שֶׁהוּתְּרָה הוֹצָאָה לְצוֹרֶךְ הוּתְּרָה נָמֵי שֶׁלֹּא לְצוֹרֶךְ. הָכָא נָמֵי, לָא אָמְרִינַן: מִתּוֹךְ שֶׁהוּתְּרָה הַבְעָרָה לְצוֹרֶךְ, הוּתְּרָה נָמֵי שֶׁלֹּא לְצוֹרֶךְ. דְּאִי בֵּית הִלֵּל — כֵּיוָן דְּאָמְרִי מִתּוֹךְ שֶׁהוּתְּרָה הוֹצָאָה לְצוֹרֶךְ הוּתְּרָה נָמֵי שֶׁלֹּא לְצוֹרֶךְ, הָכָא נָמֵי: מִתּוֹךְ שֶׁהוּתְּרָה הַבְעָרָה לְצוֹרֶךְ — הוּתְּרָה נָמֵי שֶׁלֹּא לְצוֹרֶךְ.
Rabbi Yoḥanan a dit à ce tanna : Pars et enseigne-le dehors ! L'opinion selon laquelle il y a une interdiction d'allumer et de cuisiner lors d'une Fête n'est pas une vraie michna !
Et si on dit que c'est une michna, cela ne fait que suivre l'opinion de Beit Chammaï, qui dit : "Nous ne disons pas : Puisque le fait de sortir est permis lors d'une Fête dans le but de préparer des aliments, c'est également permis dans un autre but." Ici aussi, nous ne disons pas : Puisque l'allumage est permis pendant une fête pour la préparation des aliments, il est également permis lorsqu'il n'est pas effectué à ces fins.
כָּל מְלָאכָה שֶׁחַיָּבִין עָלֶיהָ בְּשַׁבָּת אִם עָשָׂה אוֹתָהּ בְּיוֹם טוֹב שֶׁלֹּא לְצֹרֶךְ אֲכִילָה לוֹקֶה חוּץ מִן הַהוֹצָאָה מֵרְשׁוּת לִרְשׁוּת וְהַהַבְעָרָה שֶׁמִּתּוֹךְ שֶׁהֻתְּרָה הוֹצָאָה בְּיוֹם טוֹב לְצֹרֶךְ אֲכִילָה הֻתְּרָה שֶׁלֹּא לְצֹרֶךְ אֲכִילָה. לְפִיכָךְ מֻתָּר בְּיוֹם טוֹב לְהוֹצִיא קָטָן אוֹ סֵפֶר תּוֹרָה אוֹ מַפְתֵּחַ וְכַיּוֹצֵא בְּאֵלּוּ מֵרְשׁוּת לִרְשׁוּת. וְכֵן מֻתָּר לְהַבְעִיר אַף עַל פִּי שֶׁאֵינוֹ לְצֹרֶךְ אֲכִילָה. וּשְׁאָר מְלָאכוֹת כָּל שֶׁיֵּשׁ בּוֹ צֹרֶךְ אֲכִילָה מֻתָּר כְּגוֹן שְׁחִיטָה וַאֲפִיָּה וְלִישָׁה וְכַיּוֹצֵא בָּהֶן. וְכָל שֶׁאֵין בָּהֶן צֹרֶךְ אֲכִילָה אָסוּר כְּגוֹן כְּתִיבָה וַאֲרִיגָה וּבִנְיָן וְכַיּוֹצֵא בָּהֶן:
Une personne peut être punie par des coups de fouet pour avoir accompli, un jour de fête, un travail dont elle est coupable le jour du sabbat, s'il n'est pas nécessaire à la préparation de la nourriture, à l'exception du transfert d'articles d'un domaine à un autre et de l'allumage d'un feu.En ce qui concerne ces deux travaux interdits, une exception est faite. Puisqu'il est permis de transférer des articles pour la préparation de la nourriture lors des fêtes, cette activité a été autorisée même si elle n'est pas nécessaire à la préparation de la nourriture. Par conséquent, il est permis de transférer un nourrisson, un rouleau de Tora, une clé ou autre d'un domaine à un autre. De même, il est permis d'allumer un feu, même si ce n'est pas dans le but de préparer de la nourriture.