Save "Ḥanukka - חנוכה"
Vocabulaire :
הנחה hanaḥa : placement, l'action de placer, de poser quelque chose quelque part.
הדלקה hadlaqa : action d'allumer, allumage.
חרש ḥérésh : sourd. Dans le contexte qui est le nôtre : personne sourde et muette :
חרש שדיברו בו חכמים בכל מקום - שאינו שומע ולא מדבר
ḥérésh she-dibru bo ḥakhamim be-khol maqom - she-eyno shome'a ve-lo medaber.
Le ḥéresh dont ont parlé les Sages en tout lieu, c'est quelqu'un qui n'entend pas et ne parle pas. (bT Ḥagiga 2a)
נר ner : une lampe à huile (en hébreu moderne : une bougie).
קטן qatan : un mineur, quelqu'un qui n'est pas encore bar/bat-mitswa.
שוטה shote : simple d'esprit
Quelques expressions :
לא עשה כלום lo 'asa kloum : "il/ça n'a rien fait", c'est-à-dire ce qui a été fait n'a pas rendu quitte de l'obligation (commandment, mitswa). Autrement dit : il n'a pas accompli la mitswa.
עשה מצוה 'asa mitswa : "il a fait la mitswa", c'est-à-dire le commandement a été réalisé et on en est quitte. Autrement dit : il a accompli la mitswa.

Maïmonide, Mishne Torah

וּמִפְּנֵי זֶה הִתְקִינוּ חֲכָמִים שֶׁבְּאוֹתוֹ הַדּוֹר שֶׁיִּהְיוּ שְׁמוֹנַת הַיָּמִים הָאֵלּוּ שֶׁתְּחִלָּתָן כ''ה בְּכִסְלֵו יְמֵי שִׂמְחָה וְהַלֵּל וּמַדְלִיקִין בָּהֶן הַנֵּרוֹת בָּעֶרֶב עַל פִּתְחֵי הַבָּתִּים בְּכָל לַיְלָה וְלַיְלָה מִשְּׁמוֹנַת הַלֵּילוֹת לְהַרְאוֹת וּלְגַלּוֹת הַנֵּס. וְיָמִים אֵלּוּ הֵן הַנִּקְרָאִין חֲנֻכָּה וְהֵן אֲסוּרִין בְּהֶסְפֵּד וְתַעֲנִית כִּימֵי הַפּוּרִים. וְהַדְלָקַת הַנֵּרוֹת בָּהֶן מִצְוָה מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים כִּקְרִיאַת הַמְּגִלָּה:

A cause [du miracle ayant eu lieu au Temple], les Sages ont établi que dès la génération [de cette époque], il y aurait huit jours à partir du 25 kislev, des jours de joie et de louange, qu'on y allumerait les lampes le soir à l'entrée des maisons chaque nuit des huit nuits concernées, afin de montrer et de révéler le miracle. Ces jours sont appelés Ḥanukka et il y est interdit d'y faire un éloge funéraire et un jeûne, comme pour les jours de Pourim. La mitswa réside en l'allumage des lampes, selon les paroles de Scribes, comme [c'est le cas] pour la lecture de la Megilla [d'Esther : c'est en la lecture que réside le commandement].

נֵר חֲנֻכָּה מִצְוָה לְהַנִּיחוֹ עַל פֶּתַח בֵּיתוֹ מִבַּחוּץ בַּטֶּפַח הַסָּמוּךְ לַפֶּתַח עַל שְׂמֹאל הַנִּכְנָס לַבַּיִת כְּדֵי שֶׁתִּהְיֶה מְזוּזָה מִיָּמִין וְנֵר חֲנֻכָּה מִשְּׂמֹאל. וְאִם הָיָה דָּר בַּעֲלִיָּה מַנִּיחוֹ בַּחַלּוֹן הַסְּמוּכָה לִרְשׁוּת הָרַבִּים. וְנֵר חֲנֻכָּה שֶׁהִנִּיחוֹ לְמַעְלָה מֵעֶשְׂרִים אַמָּה לֹא עָשָׂה כְּלוּם לְפִי שֶׁאֵינוֹ נִכָּר:

C'est une mitswa de la placer la lampe de Ḥanukka à l'entrée de sa demeure, à l'extérieur, proche d'une paume de l'entrée sur la gauche de celui qui entre dans la maison, afin que la mezuza soit à droite et la lampe de Ḥanukka à gauche. Si on habite en hauteur [litt. dans un grenier], on la dépose à la fenêtre proche du domaine public. La lampe de Ḥanukka qu'on place au-delà d'une hauteur de vingt coudées ne fait rien [i.e. ne rend pas quitte], car elle n'est pas reconnaissable.

Questions :
- Selon Maïmonide, quel est l'origine de Ḥanukka ? Quel est son objectif ?
- Comment atteint-on cet objectif ?
- En quoi consiste essentiellement la mitswa de Ḥanukka selon lui ? Pourquoi Rambam éprouve-t-il le besoin de préciser ce qui fait essentiellement la mitswa ?

Talmud de Babylone, traité Shabbat

דְּאִיבַּעְיָא לְהוּ: הַדְלָקָה עוֹשָׂה מִצְוָה, אוֹ הַנָּחָה עוֹשָׂה מִצְוָה?

[Les Sages] ont demandé : l'allumage accomplit-il la mitswa ou la mise en place accomplit-elle la mitswa ?

Questions : quel est le problème qui se pose ici aux Rabbins ?

תָּא שְׁמַע, דְּאָמַר רָבָא: הָיָה תָּפוּשׂ נֵר חֲנוּכָּה וְעוֹמֵד — לֹא עָשָׂה וְלֹא כְלוּם. שְׁמַע מִינַּהּ: הַנָּחָה עוֹשָׂה מִצְוָה!

הָתָם, הָרוֹאֶה אוֹמֵר לְצוֹרְכּוֹ הוּא דְּנָקֵיט לַהּ.

Viens, écoute. Rava a dit : [si quelqu'un] tient la lampe [allumée] de Ḥanukka en étant debout : il n'a pas accompli [la mitswa] du tout. Apprends de cela : la mise en place accomplit la mitswa !

Là, quelqu'un qui le voit [peut] dire : c'est pour [satisfaire] son [propre] usage qu'il l'a tient.

Rava (env. 280-355) était un Rabbin de Babylonie.
Questions :
- Quelle est la situation ? Selon vous, où se trouve la personne qui est debout tenant sa lampe de Ḥanukkah ?
- Ce que dit Rava permet de construire un premier argument. Quel est le raisonnement ? Quelle est la conclusion quant au problème qui est le nôtre ?
- Le passage n'accepte pas la preuve proposée par Rava. La Guemara donne un autre argument qui commence à התם ha-tam "là". Quel est le raisonnement cette fois-ci ?

תָּא שְׁמַע, דְּאָמַר רָבָא: הִדְלִיקָהּ בִּפְנִים וְהוֹצִיאָהּ — לֹא עָשָׂה כְּלוּם.

אִי אָמְרַתְּ בִּשְׁלָמָא הַדְלָקָה עוֹשָׂה מִצְוָה — הַדְלָקָה בִּמְקוֹמוֹ בָּעֵינַן, מִשּׁוּם הָכִי לֹא עָשָׂה כְּלוּם.

אֶלָּא אִי אָמְרַתְּ הַנָּחָה עוֹשָׂה מִצְוָה, אַמַּאי לֹא עָשָׂה וְלֹא כְלוּם?

הָתָם נָמֵי: הָרוֹאֶה הוּא אוֹמֵר לְצוֹרְכּוֹ הוּא דְּאַדְלְקַהּ.

Viens, écoute. Rava a dit : [si quelqu'un] l'a allumée à l'intérieur [de chez lui] et l'a sortie [pour la placer à l'entrée de chez lui] : il n'a pas accompli la mitswa du tout !

Cela s'entend si tu dis que l'allumage accomplit la mitswa : l'allumage doit [être fait] à sa place [et] c'est pourquoi il n'a pas accompli la mitswa.

Mais si tu dis que la mise en place accomplit la mitswa, pourquoi n'a-t-il rien accompli ?

Là aussi, [quelqu'un qui le] voit dit : c'est pour [satisfaire] son [propre] usage qu'il l'a allumée.

Rava propose un nouvel argument que la Guemara analyse :
- Quel est le raisonnement si on dit que c'est allumage qui constitue la mitswa ? Que signifie la précision במקומו bi-meqomo"en son lieu" ?
- Quel est-il si on dit que c'est la mise en place qui constitue la mitswa ?
A la fin de ce raisonnement sait-on résoudre notre problème initial ?
תָּא שְׁמַע דְּאָמַר רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ בֶּן לֵוִי:

Viens, écoute ce que Rabbi Yehoshua ben Levi a dit :

Rabbi Yehoshua ben Lévi : il vit au 3e s. en terre d'Israël.

עֲשָׁשִׁית שֶׁהָיְתָה דּוֹלֶקֶת וְהוֹלֶכֶת כׇּל הַיּוֹם כּוּלּוֹ, לְמוֹצָאֵי שַׁבָּת מְכַבָּהּ וּמַדְלִיקָהּ.

אִי אָמְרַתְּ בִּשְׁלָמָא הַדְלָקָה עוֹשָׂה מִצְוָה — שַׁפִּיר.

אֶלָּא אִי אָמְרַתְּ הַנָּחָה עוֹשָׂה מִצְוָה, הַאי מְכַבָּהּ וּמַדְלִיקָהּ, מְכַבָּהּ וּמַגְבִּיהָהּ וּמַנִּיחָהּ וּמַדְלִיקָהּ מִיבְּעֵי לֵיהּ!

Une lampe était [restée] allumée toute la journée [de Shabbat, et elle avait été allumée la veille avant Shabbat en tant que lumière de Ḥanukka]. A la sortie de Shabbat, [son propriétaire] l'a éteinte et l'a [r]allumée [pour faire la lumière de Ḥanukka pour la nouvelle nuit].

Si tu dis que l'allumage accomplit la mitswa, c'est satisfaisant [: il a accompli la mitswa].

Mais si tu dis que la mise en place accomplit la mitswa, la mention "l'a éteinte et l'a [r]allumée" [ne suffit pas] : il faut [dire] "l'a éteinte, l'a soulevée, l'a reposée et l'a [r]allumée" !

Questions :
- Pourquoi cette fois-ci l'allumage est satisfaisant et accomplit la mitswa alors que ce n'était pas le cas précédemment ? En quoi cela permet-il de comprendre l'argument qui prouve que la mise en place ne suffit pas pour accomplir la mitswa ?

וְעוֹד: מִדְּקָא מְבָרְכִינַן ״אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁל חֲנוּכָּה״ — שְׁמַע מִינָּה הַדְלָקָה עוֹשָׂה מִצְוָה. שְׁמַע מִינָּה.

De plus, puisque nous disons la bénédiction "qui nous a sanctifiés par Tes commandements et nous a commandés d'allumer la lampe de Ḥanukkah", apprends de là que c'est l'allumage qui accomplit la mitswa. Apprends-le de cela.

Questions :
- Que pensez-vous de ce dernier argument ? Si nous avions la réponse dans la bénédiction, pourquoi la Guemara a-t-elle éprouvé le besoin de faire tout ce détour !?

וְהַשְׁתָּא דְּאָמְרִינַן הַדְלָקָה עוֹשָׂה מִצְוָה, הִדְלִיקָהּ חֵרֵשׁ שׁוֹטֶה וְקָטָן לֹא עָשָׂה וְלֹא כְלוּם.

אִשָּׁה וַדַּאי מַדְלִיקָה, דְּאָמַר רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ בֶּן לֵוִי: נָשִׁים חַיָּיבוֹת בְּנֵר חֲנוּכָּה שֶׁאַף הֵן הָיוּ בְּאוֹתוֹ הַנֵּס.

Et maintenant que nous disons que l'allumage accomplit la mitswa : [si] un sourd-muet, un simple d'esprit ou un mineur l'allume [, cette lampe de Ḥanukkah, alors] il n'a pas accompli la mitswa du tout !

Bien entendu, les femmes allument [la lampe de Ḥanukkah], comme a dit Rabbi Yehoshya ben Lévi : les femmes ont obligation [d'allumer] la lampe de Ḥanukkah, car elles aussi étaient [là] lors de ce miracle.

Questions :
- Quel est le problème avec le sourd-muet, le simple d'esprit et le mineur ? Pourquoi, si l'un d'eux allume la lumière de Ḥanukkah, la mitswa n'est pas accomplit ?
- Pourquoi la Guemara précise-t-elle que les femmes doivent allumer les lumières de Ḥanukka ? Dans une approche non libérale, quel est argument pourrait faire croise qu'elles ne doivent pas le faire ?
היו באותו הנס - שגזרו יוונים על כל בתולות הנשואות להיבעל לטפסר תחלה ועל יד אשה נעשה הנס:

Elles étaient [là] lors de ce miracle - car les Grecs avaient édicté que chaque vierge se mariant devrait d'abord coucher avec le gouverneur local. Et c'est grâce à une femme que le miracle a été réalisé.

כיון ששמע מלך יוונים שהרגו ישראל הגמון שלו קבץ כל עמו ובא לפני ירושלם והביא אותה במצור, ונפחדו מאד היהודים, והיתה שם אשה אלמנה יהודית שמה ולקחה שפחתה והלכה אצל שערי ירושלם ואמרה הניחו אותי לצאת שמא יעשה המקום נס על ידי, ופתחו לה ויצאה, והלכה לפני המלך, ויאמר לה מה תבקשי, ואמרה אדוני! בת גדולים מישראל אנכי ואחי נביאים ושמעתי שהיו מתנבאים שמחר תפול ירושלם בידך, כיון ששמע כך שמח שמחה גדולה. והיה לו אחד מחכמיו שהיה רואה וחוזה בכוכבים והיה אומר רואה אני שישראל חוזרים בתשובה ואי אתה יכול להם, חזור למקומך, ונתמלא המלך חמה עליו וצוה לחטפו, ואסרו ידיו ורגליו לתלות אותו על העץ אצל ירושלם ויאמר המלך מחר כשתפול ירושלם בידינו נהרוג אותו, והיה המלך מאמין לאותה יהודית ויאהב אותה ויאמר לה רצונך שתנשאי לי? ואמרה לו אדוני המלך איני ראויה אפילו לאחד מעבדיך, ואמנם כיון שלבך נוטה לזה תעביר כרוז בכל המחנה שכל מי שיראה שתי נשים הולכות אצל המעיין אל יפגעו בהן לפי שצריכה אני לילך לשם לרחוץ עצמי ולטבול. מיד העבירו הכרוז ועשתה כך, ועשה המלך משתה גדול ושתו ונשכרו, ואח"כ הלכו כל אחד ואחד לאוהליו והמלך ישב בחיקה וישן, והלכה אותה יהודית ונטלה סייף שלו וחתכה ראשו ופשטה סדין עליו, והלכה עם ראשו של מלך אצל שערי ירושלם ואמרה פתחו לי השערים שכבר עשה הקב"ה נס על ידי, אמרו לה לא דייך שזנית וקלקלת אלא שבאת בעלילה עמנו, מיד הראה להם ראשו של מלך, כיון שראוהו פתחו השערים ויצאו והרימו קול שמע ישראל ה׳ אלהינו ה׳ אחד. כיון ששמעו יוונים כך אמרו למחרת באים עלינו, והלכו למלך ומצאוהו בלא ראש ונפל עליהם אימה ופחד וברחו כלם, וירדפו ישראל אחריהם והרגו מהם כמה וכמה. כן יעשה הקב״ה נקמה בשונאינו מהרה ויחיש לנו ישועה ככתוב ובא לציון גואל.

Lorsque le roi des Grecs entendit qu'Israël avait tué son gouverneur, il assembla son peuple et il vint devant Jérusalem pour l'assiéger. Les Juifs eurent très peur. Il y avait là une femme veuve, Judith était son nom. Elle pris sa servante et alla aux portes de Jérusalem. Elle dit : laissez-moi sortir, afin que l'Eternel fasse un miracle grâce à moi. On lui ouvrit et elle sortit. Elle alla devant le roi. Il lui dit : que demandes-tu ? Elle dit : mon seigneur, je suis la fille de personnages importants en Israël, mes frères sont prophètes et j'ai entendu lorsqu'ils prophétisaient que demain Jérusalem tomberait entre tes mains. Lorsqu'il entendit cela, il se réjouit d'une grande joie. Il avait l'un de ses conseillers qui lisaient dans les constellations et qui lui disait : je vois qu'Israël a fait teshuva et tu ne pourras rien contre eux, rentre chez toi. Le roi fut empli de fureur contre lui et ordonna qu'on se saisisse de lui, qu'on lui lit les mains et les jambes et qu'on le suspende à un arbre de Jérusalem. Le roi dit : demain, quand Jérusalem tombera entre nos mains, nous le tueront ! Le roi croyait Judith et il l'aimait. Il lui dit : désires-tu m'épouser ? Elle lui dit : mon seigneur le roi, je ne suis même pas digne de l'un de tes serviteurs - néanmoins, puisque ton coeur incline à cela, fait envoyer un héraut dans tout le camp [et qu'il déclare que] celui qui verra deux femmes allant à la source, ne leur fasse pas de mal, car j'ai besoin d'aller là-bas pour me laver et m'immerger. On envoya un héraut immédiatement et ainsi fit-elle. Le roi organisa un grand banquet, on y bu et on s'y enivra. Ensuite, chacun rentra dans sa tente et le roi s'installa dans la sienne et dormit. Judith [y] alla, prit l'épée du roi et lui coupa la tête. Elle mit un drap dessus [, s'enfuit vers Jérusalem. Arrivée devant les portes de la ville,] elle dit : qu'on m'ouvre les portes, car le Saint béni soit-Il a tantôt fait un miracle par ma main ! On lui dit : cela ne te suffit-il pas que tu te sois prostituée et salie pour que tu [oses] venir à nous sous ce faux prétexte ? Elle leur montra la tête du roi et lorsqu'il la virent, ils ouvrirent les portes, ils élevèrent leur voix [pour dire :] écoute Israël, l'Eternel notre Dieu, l'Eternel est un ! Lorsque les Grecs entendirent cela, ils dirent : demain, ils vont nous attaquer. Ils allèrent voir le roi mais le trouvèrent sans tête. La terreur et la peur s'abattirent sur eux et tous s'enfuirent. Israël les pourchassa et en tua tant et tant. Ainsi le Saint béni soit-Il Se vengea prestement de ceux qui nous détestent et Il fit rapidement venir notre délivrance, comme il est écrit : "Un sauveur est venu à Sion" (Isaïe 59, 2).


Shulkhan 'arukh - Oraḥ Ḥayim

שהדלקה עושה מצוה ולא הנחה ובו ג"ס:
הדלקה עושה מצוה ולא הנחה שאם היתה מונחת במקומה שלא לשם מצות חנוכה מדליקה שם ואין צריך להסירה ולהניחה לשם מצות חנוכה לפיכך עששית שהיתה דולקת כל היום שהדליקה מערב שבת למצות חנוכה למוצאי שבת מכבה ומדליקה לשם מצוה ומכל מקום צריך שידליקנה במקום הנחתה שאם הדליקה בפנים והוציאה לחוץ לא יצא שהרואה אומר לצורכו הוא מדליקה וכן אם מדליקה ואוחזה בידו במקומה לא יצא שהרואה אומר לצרכו הוא אוחזו:

Que l'allumage fait la mitsva et non le placement. Trois articles [seuls 1 et 3 sont rapportés ici, ndlt].

L'allumage fait la mitswa et non le placement. Si elle [la lampe] est placée à sa place et ce sans que ce soit en vue de la mitswa de Ḥanukka, on l'allume là - et il n'est pas nécessaire de la retirer et de la [re-]placer en vue de la mitswa de Ḥanukka. C'est pourquoi, une lampe qui brûlerait toute la journée et que l'on aurait allumée depuis le soir de Shabbat pour la mitswa de Ḥanukka en vue [de l'allumage] de la sortie de Shabbat, on l'éteint et on la [r-]allume en vue de la mitswa. Dans tous les cas, il faut l'allumer là où est elle placée. Si on l'allume à l'intérieur et qu'on la sort à l'extérieur, on n'est pas quitte, car celui qui la voit dit : c'est pour son [propre] besoin qu'il l'a allumée. Et de même, s'il l'allume et qui la prend dans sa main là où elle est placée, il n'est pas quitte, car celui qui la voit dit : c'est pour son [propre] besoin qu'il l'a prend.

אשה מדלקת נר חנוכה שאף היא חייבת בה אבל אם הדליקה חרש שוטה וקטן לא עשה כלום ואע"פ שהניחה גדול ויש מי שאומר בקטן שהגיע לחינוך מותר: הגה ולדידן דכל אחד מבני הבית מדליק בפני עצמו קטן שהגיע לחינוך צריך להדליק ג"כ:

Une femme allume la lampe de Ḥanukka, car elle aussi y est obligée. Mais si un sourd, un simple d'esprit ou un mineur l'allume, il n'a pas accompli [le commandement] - et ce même si un adulte l'a placée. Mais certains disent que le mineur arrivé à l'âge d'être éduqué, peut [le faire].

Rem"a : en ce qui nous concerne, chacun des membres du foyer allume pour soi-même et le mineur qui est arrivé à l'âge d'être éduqué doit aussi allumer.

קטן שהגיע לחינוך צריך להדליק:

Un mineur arrivé en âge d'être éduqué doit allumer.